Comment protéger les biens appartenant au mineur ?

La protection des biens du mineur relève du mécanisme de l’administration légale. Cette administration est un attribut de l’autorité parentale. Autrement dit, les individus chargés de protéger la personne du mineur, sont également chargés de protéger son patrimoine. L’administration légale est l’ensemble des pouvoirs portant sur les biens du mineur.

Quelles sont les différentes formes d’administration légale ?

  • L’administration légale pure et simple

L’administration légale est dite « pure et simple », quand les parents du mineur sont tous les deux titulaires de l’autorité parentale. C’est pour cette raison que l’administration légale est considérée comme un attribut de l’autorité parentale. Chaque parent est réputé avoir reçu de l’autre, le pouvoir d’effectuer les actes relatifs à la conservation et à l’administration courante des biens du mineur.
Les parents doivent être d’accord pour accomplir les actes de dispositions, dont les conséquences peuvent être « graves ».
Pour certains actes, les parents, même s’ils sont d’accord, doivent obtenir l’autorisation du juge des tutelles (par exemple, pour la vente d’un appartement ou d’un fonds de commerce du mineur, pour renoncer aux droits du mineur ou contracter un emprunt en son nom).

  • L’administration légale sous contrôle judiciaire:

L’administration légale est dite « sous contrôle judiciaire » lorsqu’un seul parent est titulaire de l’autorité parentale. Le parent peut accomplir seul les actes relatifs à la conservation et à l’administration courante des biens du mineur.
En revanche, il doit obtenir une autorisation du juge des tutelles pour accomplir des actes de disposition, dont les conséquences peuvent être « graves ».

Quelle est la situation en cas de décès d’un parent du mineur ?

Il faut distinguer deux situations:

  • si le mineur était sous administration légale pure et simple, le décès d’un parent modifie la situation: le parent survivant est désormais seul titulaire de l’autorité parentale, et donc, de l’administration légale. Par conséquent, l’administration légale devient « sous contrôle judiciaire ». Pour accepter purement et simplement une succession, ou y renoncer au nom et pour le compte de l’enfant mineur, le parent survivant doit obtenir l’autorisation du juge des tutelles. En revanche, s’il désire accepter la succession à concurrence de l’actif net, le parent n’a pas besoin d’autorisation du juge des tutelles.
  • si le parent qui décède était seul titulaire de l’autorité parentale, et donc de l’administration légale (l’enfant était sous administration légale sous contrôle judiciaire), l’enfant devient orphelin. Dans cette hypothèse, une mesure de tutelle s’ouvre automatiquement. Le juge des tutelles désigne un tuteur en fonction de l’intérêt de l’enfant. Le tuteur peut accepter purement et simplement la succession, ou y renoncer au nom et pour le compte de l’enfant mineur, avec l’autorisation du conseil de famille ou du juge des tutelles. En revanche, pour accepter la succession à concurrence de l’actif net, le tuteur n’a pas besoin d’autorisation.

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